Le Logo Hope, est un très grand bateau issu de l’ONG Opération Mobilisation (OM) où vivent 400 chrétiens de 60 nationalités différentes. Il offre une occasion unique de servir Dieu en apportant de l’aide humanitaire, en distribuant de la littérature et partageant l’évangile.
Camille et Tony racontés dans la BD du premier numéro de l'année 2025 ont passé 18 mois sur le Logos Hope.
Ils répondent avec enthousiasme à quelques questions pour les jeunes lecteurs de Tournesol.
Et si cette interview suscitait de nouvelles vocations ?-:)
Tournesol : Pourquoi avez-vous participé à cette aventure ?
Camille : J’ai eu la chance, petite, de rencontrer des missionnaires dans mon église. Ils ont présenté leur travail dans un hôpital pour des personnes atteintes de la lèpre. J’ai été profondément touchée par leur cœur à aider les autres et j’en suis sortie en clamant qu’un jour je serai missionnaire. Alors quand j’ai rencontré Tony, c’est une des premières choses que je lui ai dites.
Tony : Je n’avais pas vraiment pensé à la mission, mais quand Camille m’a dit qu’elle voulait partir pour servir à plein temps notre Seigneur, on a d’abord cherché quelque chose qui soit à la fois concret et formateur. On a contacté Opération Mobilisation qui nous a parlé du Logos Hope, véritable école de mission en apprentissage ! Chaque jour, on agit concrètement, on suit des mini formations régulièrement, on apprend l’anglais et on est confronté à toutes les cultures tant sur le bateau qu’à chaque escale !
Tournesol : Quelles ont été vos activités sur le bateau ?
Camille : J’ai commencé par travailler en cuisine, puis, au bout de six mois, j’ai rejoint l’équipe de communication en tant que photographe. C’est un département plus important qu’on ne le pense, car le bateau est très couteux et a besoin de faire connaître ses activités à toutes les personnes qui le soutiennent financièrement pour qu’on puisse continuer à œuvrer et faire le bien à travers lui.
Tony : Quant à moi, j’ai rejoint l’équipe de maintenance du bateau qui n’est plus tout jeune et a besoin de constante réparation. J’étais métallier à bord et maintenant, j’en connais chaque recoin caché !
Tournesol : Quels ont été vos plus gros défis ?
Camille: Sans aucun doute l’anglais ! Le Seigneur est incroyable, car quand on a signé pour cette aventure, il nous a fait oublier qu’on ne parlait pas anglais ! Au début, ça a été un peu dur, mais Dieu nous a aidés ! En un mois, on savait se débrouiller et en trois mois, on le parlait sans soucis.
Tony : Pour moi, le plus dur, ça a été l’éloignement avec ma famille. Au bout de six mois, ma famille me manquait énormément, mais Dieu m’a donné des amitiés si profondes que je sais que je peux encore aujourd’hui compter sur eux ! Et finalement 1 an et demi, ce n’est pas si long et Dieu a pris soin de chacun pendant notre absence.
Tournesol : Que faisiez-vous une fois à terre ?
Tony: Sur le bateau nous travaillions 5 jours par semaine. On a 1 journée de mission (on peut être envoyé dans les églises pour témoigner, dans les écoles pour repeindre ou animer des ateliers, aller à la librairie à bord pour connecter avec des personnes des pays ou bien d’autres choses pour aider selon les besoins là où l’on est) et ensuite on a 1 jour de repos où l’on peut se balader.
Camille : Le travail de Tony étant très physique, il se reposé souvent les jours de congés. Mais moi, ayant plus l’âme aventureuse, j’allais souvent visiter les pays où on accostait. Je me souviens d’une aventure au Costa Rica, après une heure de bus, une autre de ferry, on s’est finalement baladé dans l’Amazonie où on a aperçu des colibris, perroquets, singes et même un marguay qui se baladait au-dessus de notre tête. En Équateur on est même monté à plus de 4400 m d’altitude sur un sommet de la chaîne des Andes. J’aimais vraiment beaucoup revoir les locaux que j’avais rencontrés la librairie et goûter tous les supers plats de chaque pays !
Tournesol : Que faisaient les enfants à bord ?
Camille : À bord, il y a des familles qui viennent avec leurs enfants ; il y a même une école ! Les familles ont de grandes cabines avec plusieurs chambres. Les enfants ont une place unique à bord. Ils ont à leur disposition trottinettes et vélos pour se déplacer. Ils ont aussi un balcon complet qu’on appelle le « fun deck » avec des balançoires, des toboggans pour qu’ils puissent s’amuser. Régulièrement, avec leurs classes, ils descendent à la librairie pour chanter et rencontrer d’autres enfants venus visiter le bateau. C’est vraiment une joie d’avoir des enfants qui ont souvent plus de courage que nous les grands pour parler de notre merveilleux Dieu.
Tournesol : Quel bilan tirez-vous de votre expérience à bord du Logos Hope ?
Tony : Dieu est plus fort que nos peurs et les limites que l’on peut parfois se mettre. J’ai réalisé que partout où j’irai, j’aurai toujours une famille en Christ prête à m’accueillir et qu’en leur présence je serai comme à la maison.
Camille : Sur le bateau, tous ont des talents et sensibilités très différentes. Chacun est utile. Peu importe ton âge, tes passions, tes forces et faiblesses, Dieu veut et peut t’utiliser pour bénir d’autres personnes qu’elles soient proches ou plus lointaines.