Elvine est l'illustratrice de quelques livres dont "Petite pomme" que nous t'avons présenté dans le numéro de Noël 2023.
Elle va rejoindre Tournesol avec ses multiples talents pour de nouvelles aventures en 2024, aussi nous te livrons son interview.
Tu découvriras une dessinatrice pleine de peps et d'humour.
Dessines-tu depuis toujours ? Peux-tu nous dire à quel âge tu as commencé à dessiner ? Et ce qui t’a décidé à faire de la BD et plus d’illustrations ?
Je crois que j’ai commencé à dessiner quand on m’a mis un crayon dans la main, mais j’ai surtout commencé à aimer ça vers le CP. Ensuite, je n’ai jamais arrêté, en particulier dans mes cahiers d’école, ce qui ne plaisait pas particulièrement à mes profs.
J’aimais beaucoup les « J’aime Lire » quand j’étais petite, et je me souviens que je ne lisais la grande histoire que lorsque les illustrations me plaisaient.
C’est en 5ème environ que j’ai su que je voulais en faire mon métier.
As-tu suivi une formation ? Si oui, laquelle ?
Après le bac, j’ai fait une école d’art (Emile Cohl à Lyon) pendant 4 ans. J’ai beaucoup appris au contact des autres élèves et je me suis dirigée vers l’illustration.
Y a-t-il eu une personne clé qui t’a donné envie de te lancer dans le dessin ?
Mon professeur d’arts plastiques au collège m’encourageait beaucoup parce qu’il voyait que j’aimais ça et que j’étais plutôt douée. Je voyais aussi mon frère et ma soeur aînée qui dessinaient et mes parents m’ont également encouragéedans cette voie.
Peux-tu nous donner ton top 3 des albums de BD ?
-J’ai grandi avec l’univers rigolo et farfelu de Gaston Lagaffe.
-Puis plus tard, j’ai rencontré Calvin et Hobbes.
-Et très récemment, j’ai découvert une pépite « Le grand méchant renard » de Benjamin Renner.
Qu’est-ce qui t’anime quand tu dessines ?
Il faut qu’il y ait de la couleur, un peu de poésie et beaucoup d’humour. Mes enfants sont également une grande source d’inspiration. Quand je dessine, je mets Dieu dans le coup, pour qu’Il m’inspire les bonnes idées.
Parlons de ce livre que tu as illustré. Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer dans ce projet ?
Quand l’auteur, Rebecca, m’a contactée pour me parler de son idée, j’ai tout de suite eu en tête des images de son héroïne Petite Pomme. Elle nous ressemblait à toutes les deux. J’ai aimé sa simplicité, sa liberté, ses gaffes et le fait qu’elle parle à Jésus comme à son meilleur pote.
Comment as-tu travaillé techniquement sur ces illustrations ? En numérique ? Sur papier ? On sait que tu as plusieurs cordes à ton arc !
J’aime bien tester différentes techniques lorsque je dessine. Pour ce projet-là, j’ai réalisé des crayonnés (c’est le terme utilisé pour parler de brouillons) au crayon. J’ai scanné mes dessins et je les ai repris en les redessinant de façon numérique. Pour cela, j’utilise une tablette graphique et un stylet. Je mets ensuite la couleur quand il y en a avec le logiciel Photoshop.
Parle-nous un peu de la collaboration avec l’auteure.
Je crois qu’on s’est tout de suite comprises et appréciées. Rebecca habite en Allemagne et moi en France, donc nos premiers échanges se sont faits par téléphone. Nous avions toutes les deux la même vision du projet. Cet été, le hasard a fait que nous étions en vacances à 20 km l’une de l’autre, ce qui nous a permis de nous rencontrer en vrai.
À chaque fois que je lui envoyais des idées ou des dessins de ses textes, elle était émue de voir sa petite Pomme prendre vie.
On se comprend vraiment, on rigole beaucoup toutes les deux et on prend le temps de partager aussi des petits moments de nos vies.
Qu’aimerais-tu que les enfants retiennent de cet album ?
Dans cette histoire, Petite Pomme dit tout haut ce que nous les adultes, nous pourrions penser dans notre tête sans jamais l’exprimer. Et pourtant c’est elle qui a raison. Elle sait dire très simplement ce qui la révolte, ce qui l’émerveille ou lui fait peur. Ses questionnements, elle les partage avec Jésus, comme s’il était tout à côté d’elle. Je souhaite qu’avec cet album, les enfants puissent avoir cette simplicité de relation avec Jésus en sachant qu’il est là à chaque instant de leur vie, pour les bonnes choses comme pour les moments difficiles.
Qu’aimerais-tu dire à un enfant ou à un jeune qui aime dessiner et/ou raconter des histoires ?
Fonce ! Si cette passion t’anime depuis toujours, alors ne cesse pas d’écrire ou de dessiner ! Cela veut dire que le Seigneur a mis ce talent en toi et qu’il t’invite à le faire fructifier ! Tu as des choses à dire au monde, alors fonce !
Et aux enfants en général ? Car on a tous des passions diverses ?
Tu es à l’âge où tu peux rêver et voir grand. Découvre les domaines dans lesquels les autres ou toi-même te trouvent doué. Chaque talent est unique et il est certain que tu en as !
Garde toujours ton âme d’enfant pour savoir t’émerveiller de tout et laisse le Seigneur t’accompagner dans toutes les décisions de ta vie, tu ne seras pas déçu.
Portrait chinois
Si tu étais...
Une couleur ?
Celle des couchers de soleil le soir en été.
Un animal ?
Un oiseau parce qu’il n’a pas de limites pour voler, et il peut avoir une vue d’ensemble sur tout ce qu’il survole.
Un personnage de Bd ?
Gaston pour ses idées loufoques.
Une gourmandise ?
Le chocolat dans tous ses états.
Un moment de la journée ?
Le soir quand le silence revient.
Une musique ?
Elohim de Hillsong.
Un sport ? Le paddle
Un héros ? Mère Teresa
Une qualité ? L’humour
Un défi ou un rêve ? Voyager et remplir des tonnes de carnets de croquis.